LO et les combats féministes

La lutte contre l’oppression des femmes fait partie de notre combat de militants communistes révolutionnaires. Elle est liée à notre combat contre l’exploitation capitaliste, car le patronat s’appuie sur toutes les inégalités, et en particulier celle entre hommes et femmes, pour tirer les salaires et les conditions de travail vers le bas et diviser le monde du travail.

Nous avons été, et sommes toujours, partie prenante des divers combats féministes : nous avons participé au Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception (MLAC), dans les années 1970 ; nous nous opposons aujourd’hui à ceux qui remettent en cause le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) ; nous nous opposons aussi aux pressions pour le port du voile et aidons, dans la mesure de nos moyens, les femmes qui veulent rejeter ce symbole de soumission.

Dans notre organisation, nous faisons une place pleine et entière aux femmes, y compris à sa direction. En 1974, nous avons choisi de présenter une femme à l’élection présidentielle. Arlette Laguiller se faisait d’abord la porte-parole des travailleurs, mais elle a aussi dénoncé l’absence des femmes à des postes de responsabilité dans la vie sociale et politique, l’inégalité des salaires, l’interdiction de l’avortement. Et nous avons choisi de nouveau une femme, Nathalie Arthaud, pour être notre porte-parole nationale et nous représenter, notamment, lors de l'élection présidentielle de 2012.

Nous sommes convaincus que l’inégalité sociale entre hommes et femmes n’est pas naturelle ou pas innée, mais qu’elle est le produit de l’histoire des sociétés humaines, et est liée en particulier à l’apparition de la propriété privée. Par conséquent, l’oppression de la femme prendra fin un jour, mais elle ne pourra être totale qu’avec la disparition de l’exploitation capitaliste, c’est-à-dire l’avènement du socialisme. Et réciproquement : la révolution et le passage au socialisme ne seront pas possibles sans la participation des femmes des classes populaires. Le combat pour le socialisme et la lutte contre l’oppression de la femme sont ainsi étroitement liés.