Régionales : Claire Rocher (LO) veut « faire entendre la voix des travailleurs »

Article de presse
26/11/2022

Claire Rocher avait déjà mené la liste régionale Lutte ouvrière lors du scrutin de 2010. - MASSON Christophe

Déjà tête de liste LO lors des régionales de 2010, Claire Rocher se positionne comme l’alternative aux partis du « camp de la bourgeoisie ».

Jamais élue mais souvent candidate, Claire Rocher ne se fait guère d’illusions sur le score des listes de Lutte Ouvrière le 6 décembre prochain. Pourtant, elle estime que LO doit offrir aux travailleurs « un autre choix que celui de voter pour les serviteurs de la bourgeoisie qu’ils sont tous, du PS au Front national » ou de s’abstenir.

Cette nouvelle grande Région vous paraît-elle pertinente ? Franchement, les travailleurs comme moi, les chômeurs, les gens qui subissent les plans de licenciement, ceux qui ont du mal à boucler leur fin de mois n’attachent aucune importance à la taille de la région. Ces conseils régionaux sont dans tous les cas des assemblées de notables qui se partagent les budgets, qui attribuent les marchés publics et les subventions en favorisant telle ou telle coterie.

Du coup, quel est le sens de la candidature des listes LO au scrutin régional ? Lutte ouvrière entend donner la possibilité aux travailleurs de ne pas se résigner à choisir entre tous ces partis qui, du PS au FN, justifient les licenciements. Tous ont été d’accord pour traiter de voyous les salariés d’Air France qui ont osé se mettre en colère. Tous d’accord pour que Dassault vendent ses Rafale… Moi je m’adresse aux miens, à ceux de ma classe pour leur permettre d’affirmer qu’ils ne sont pas dans le camp de la bourgeoisie. LO veut faire entendre la voix des travailleurs, avec les valeurs qui sont les siennes : la solidarité entre les exploités de tous les pays, de toutes les origines et la perspective d’une société débarrassée de la loi du profit.

Au-delà de ce message, quelles sont vos priorités pour la région ? La priorité, c’est l’emploi. Mais je ne pense que cela peut se résoudre au niveau de la Région. Les travailleurs auront à imposer qu’on interdise les licenciements, qu’on cesse que les grandes entreprises engrangent les milliards, comme Peugeot dans notre région qui, avec 3,6 milliards de fortune privée, a licencié 14.000 travailleurs. Sur l’emploi, la Région se contente de drainer l’argent public vers les profits de ces entreprises.

Quels sont vos objectifs chiffrés pour ce scrutin ? Que le maximum de travailleurs affirment, par le biais de ces élections, leur camp. Leur voix comptera même si le score est petit. Au niveau du pays, ils seront plusieurs centaines de milliers à affirmer leur fierté d’appartenir à la classe ouvrière et à dire que la société que prônent les autres partis ne peut être l’avenir.

Véronique Sellès