Brèves

Depuis le début de l'année, la famine touche plus de la moitié des 6 millions de Somaliens. 363 000 enfants souffrent de malnutrition sévère et 300 personnes sont déjà mortes du choléra.

L'Onu estime à 864 millions de dollars la somme nécessaire en urgence pour endiguer ce fléau, mais elle en a récolté moins du tiers à ce jour. Pourtant cela ne représente qu’une demi-journée du budget militaire américain ou le prix de neuf avions Rafale…

Le naufrage de deux canots gonflables, qui ont été repêchés en Méditerranée, a causé la mort d'environ 250 migrants, d’après une ONG espagnole. Depuis dimanche, plus de 5 000 personnes ont été récupérées par des bateaux de sauvetage, portant à plus de 21 000 le nombre de migrants échouant en Italie cette année.

Face à cette accélération des départs vers l’Europe à partir de la Libye, les dirigeants européens ne se préoccupent que d’une chose : empêcher les migrants d’atteindre l’Europe, quitte à multiplier le nombre de noyés. Comment qualifier cette politique, sinon d’assassinat avec préméditation?

Mardi 21 mars, des bombardements de la coalition emmenée par les Etats-Unis avec la participation de la France auraient fait près de 40 victimes civiles, près de Raqqa en Syrie : 33 morts dans une école et sept dans une boulangerie. La semaine précédente, un autre bombardement près d'une mosquée avait fait 49 morts, principalement, là encore, des civils dans un village près d'Alep.

Ces interventions militaires sont présentées ici comme des opérations pour lutter contre la barbarie des mouvements djihadistes. Mais elles ne font que plonger les populations dans une révolte et un désespoir toujours plus grands ! 

L'attentat de Londres, qui a fait trois morts et de nombreux blessés, a rappelé l'horreur et la barbarie de ces attentats terroristes. Le même jour, un attentat suicide a fait au moins quatre morts au Nigéria dans un camp de réfugiés. La veille, cinq morts dans un attentat à Mogadiscio en Somalie. Le 20 mars, quinze personnes ont été tuées dans une explosion à Bagdad et le 11mars, un attentat a fait 74 morts à Damas en Syrie.

Les foyers de guerre se sont multipliés et les bandes djihadistes ont essaimé. Les populations de nombreuses régions sont prises en étau entre les milices islamistes et les interventions militaires des grandes puissances.

A bas l'ordre impérialiste !

Le collectif Les Morts de la rue a installé symboliquement un « cimetière éphémère » place du Palais-Royal à Paris en y disposant des plaques en hommage aux sans-abris morts dans la rue en 2016. Pour cette seule année, le collectif en dénombre plus de 500, mais estime qu’il y en aurait eu six fois plus.

Comment accepter une société qui laisse mourir de misère alors que les coffres d’une petite minorité de bourgeois regorgent de milliards ?

Renault vient d’être relaxé au pénal pour la mort d’un salarié dans l’usine de Flins, en 2004. Cet ouvrier avait été écrasé entre deux presses de plusieurs tonnes, alors qu’il manipulait un pont roulant. Quatre ans après ce drame, la direction de Renault avait été condamnée par le tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale : le procès avait permis de dénoncer la course à la rentabilité, les conditions de travail pénibles et dangereuses. D’autres accidents très graves ont eu lieu depuis dans ce secteur, un ouvrier a ainsi dû être amputé des deux jambes après s’être fait renverser par un engin.

Mais la direction d’un des plus grands groupes français a les moyens de faire traîner les procédures pendant treize ans… Un exemple de justice de classe !

Marine Le Pen est en visite en Afrique. Au programme, rencontre avec le président tchadien Idriss Déby et avec les militaires français de l’opération Barkhane. Tout un symbole. Idriss Déby est parvenu au pouvoir lors d’un coup d’État en 1990 avec l’appui de la France, et il s’y est maintenu depuis, « remportant » pas moins de 5 élections présidentielles ! Un modèle certainement pour Le Pen ?

Quant aux militaires français, ils sont plusieurs milliers présents depuis des années en Afrique, et notamment au Tchad, pour défendre, selon la pudique expression convenue « les intérêts français ». Autrement dit, pour protéger les bénéfices et les investissements des grands groupes français comme Bolloré, Bouygues ou Total.

La « Françafrique », ses dictateurs, ses réseaux et ses militaires, c’est, semble-t-il, un passage obligé de tous les politiciens qui postulent à gouverner au service de la bourgeoisie française.

Le parquet de Paris a requis un non-lieu pour les 25 militaires français accusés de plusieurs dizaines de viols sur mineurs en Centrafrique. S’attendant depuis plusieurs semaines à une telle issue, les associations parties civiles avaient dénoncé un « procès à décharge ». En effet, aucun des accusés n’a été mis en examen ni auditionné par un juge d’instruction. Les seules auditions ont été faites par un unique enquêteur militaire. Les témoignages des victimes auraient été, d’après ces associations, systématiquement minorés, voire contestés.

Les militaires que l’État français envoie défendre les intérêts de ses trusts en Afrique peuvent continuer à se comporter en soudards, capables des débordements les plus abjects : ils sont couverts.

D'après un dernier rapport de l'ONU, un habitant sur trois sur la planète vit dans « des conditions de développement humain faibles », un sur neuf ne mange pas à sa faim, 18 000 personnes meurent chaque jour de la pollution de l'air, 24 personnes toutes les minutes, subissent un déplacement forcé.

Et à l'autre bout de l'échelle, le classement des plus riches publié par Forbes, montre que les milliardaires ne cessent d'augmenter leur fortune. Le capitalisme est un système révoltant qui mérite d’être renversé !