La Réunion

SFR: des travailleurs jetés dehors

Brève
08/04/2023

SFR va supprimer 157 postes à La Réunion à partir du mois de juillet prochain.

Ces licenciements maquillés en "départs volontaires" font partie d'un plan plus vaste de 5000 suppressions d'emplois en France.

Le groupe Altice, dont fait partie SFR-Numericable, annonçait en 2016 17,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires. C’est loin d’être une entreprise en difficulté.

Mais dans la guerre que se livrent les opérateurs de téléphonie pour s'arracher les uns  les autres des parts de marché, les salariés, après avoir été pressés comme des citrons, sont sacrifiés pour que les actionnaires accroissent leurs profits.

Voilà pourquoi, comme le défend Nathalie Arthaud, il faut interdire les licenciements, plaie ouverte par laquelle le chômage est sans cesse aggravé.

La Réunion

Ça coule de source !

Brève
07/04/2023

 

 

Au service Gériatrie de l'annexe du GHER de Saint André, le personnel soignant est réduit à utiliser des douchettes individuelles ou de l'eau en bouteille pour laver les 85 patients hospitalisés dans cette structure.

L'eau du robinet est en effet non seulement impropre à la consommation, mais même dangereuse pour le lavage des personnes en état de faiblesse, car porteuse de particules et de germes en suspension.

Faute d'investissement dans des systèmes de pompage des nappes phréatiques, la mairie et son fermier, la CISE, utilisent des eaux de surface qui deviennent turbides dès la moindre pluie.

Cette politique d'économies tous azimuts a pour conséquences de mettre la santé des personnes âgées hospitalisées en danger et d'épuiser encore plus un personnel en sous-effectif.

Si c’était les travailleurs qui décidaient nul doute qu’une partie des 120 millions du CICE versés en pure perte chaque année par l'État aux entreprises réunionnaises aurait été investi dans des pompes.

La Réunion

Korbey d’Or : lever le secret sur les comptes

Brève
06/04/2023

 

Mercredi 5 février, la direction de l'entreprise d'aide à la personne Korbey d'Or était devant les juges pour négocier la poursuite ou non de l'activité de l'entreprise après que deux directeurs aient été mis en garde à vue pour présomption d’abus de biens sociaux.

Plusieurs dizaines de salariés, en grande majorité des femmes dont beaucoup ont subi la fermeture de l'ARAST, sont venus au tribunal pour entendre de leurs oreilles la réalité de la situation. Mais les juges ont décidé, sans aucun doute sur la demande du patron, de tenir l'audience à huis-clos.

À l’issue, les salariés n'ont eu pour unique information que la date d’une prochaine audience, le 14 juin alors que le patron s’éclipsait par une porte dérobée. D’ici là l’activité continue sans plus de visibilité sur son avenir.

Ces 700 salariés payées moins que le SMIC mensuel, car le temps de trajet entre deux bénéficiaires n’est pas considéré comme du temps de travail, font un métier noble et utile, celui d'aider les personnes dépendantes ou âgées, travail indispensable pour beaucoup.

En réponse, leur patron et le juge décident de discuter entre eux à huis-clos alors que la moindre des choses aurait dû être l'inverse, c'est à dire avoir accès aux comptes réels de leur entreprise pour juger par eux-mêmes de la situation qui les concerne au plus haut point.

La Réunion

Hamon a oublié sa fronde !

Brève
02/04/2023

 

 

Quelques jours après le passage de Macron, son ex-collègue et concurrent à la présidentielle, Hamon, le candidat officiel du Parti socialiste est venu faire un saut à La Réunion avec l'espoir d'y trouver quelques soutiens.

Son meeting à Saint-Joseph a rassemblé quelques 3000 personnes soit autant que le meeting de Macron à Saint-Denis. Il a pu à cette occasion compter sur le soutien du député maire socialiste de la ville, Lebreton, qui s'était affiché comme un opposant à la loi Travail, mais aussi sur celui d'Huguette Bello (PLR) et de l'ex-maire PCR de Saint-Louis, Claude Hoarau, en rupture avec le PCR.

Le « frondeur » Hamon a montré à cette occasion les limites de son opposition à François Hollande et à sa politique menée en Outremer, la taxant de "positive". Puis il a ajouté ::"bien sûr il reste beaucoup à faire, mais moi je dis qu’il a tenu la plupart de ses engagements".

Résorption du chômage ? 130 000 chômeurs, dont 45 % des jeunes de 18 à 25 ans. Et ce malgré les centaines de millions de cadeaux alloués au patronat réunionnais par l'État (lois Travail, Rebsamen, Pacte de responsabilité, loi Macron, CICE), que Hamon ne compte pas remettre en cause. Quel constat d'échec !

Prix et salaires ? : Ils n'ont pas cessé d'augmenter alors que salaires et retraites sont quasiment au point mort depuis des années, quand ils n'ont pas reculé, et que la précarité et les contrats à temps partiels deviennent le lot de plus en plus de travailleurs. Plutôt que de préconiser des augmentations de salaires et des créations d'emplois qui impacteraient les profits patronaux, Hamon fait miroiter son « revenu universel », à peine supérieur au RSA et qui sert d'unique ressource à près de 100 000 Réunionnais.

Logement ? Toujours entre 20 et 30 000 mal logés alors que des milliers d'ouvriers du BTP se morfondent au chômage.

Transports en commun ? Le PS local en faisant alliance avec la droite a fait échouer une des solutions les plus raisonnables pour transférer une partie du trafic routier vers le tram-train avec pour résultat catastrophique des embouteillages à n'en plus finir partout dans l'île ayant pour conséquence d'allonger les journées de travail.

Illettrisme ? Échec total de par l'absence de volonté politique et de moyens humains pour faire reculer ce fléau qui touche 110 000 Réunionnais.

Le candidat Hamon, ex-ministre de Hollande, se félicite du bilan de ce dernier. Cela , montre bien, malgré ses envolées à destination de la jeunesse ("Ayez envie de renverser la table !") qu'il est bien, comme le chef de l'État, un politicien comme les autres qui mettra toute son énergie à préserver les intérêts de la bourgeoisie et se contentera de distribuer quelques miettes aux classes populaires, en les lanternant avec des promesses jamais tenues comme cela a été fait depuis cinq ans !

La Réunion

Contre la vie chère ? Fais comme moi, sois riche !

Brève
01/04/2023

Lors de son récent passage dans l’île, entouré de sa cour d'obligés du PS et du LPA, Macron a dû affronter une fois encore sur un marché, entre un fruit de la passion et une grappe de longanis, les questions dérangeantes d'un jeune du quartier qui ne s'est pas laissé couper la parole par le candidat : « Qu'allez-vous faire contre les prix abusifs pratiqués par les concessionnaires auto, les vendeurs de pièces détachées, les billets d'avion, les prix des grandes enseignes commerciales, des magasins de bricolage  ? ».

Macron n'a su que bredouiller : « Si vous avez plus de salaire, vous pourrez acheter plus facilement dans ce cas-là » !

Autant dire qu'avec lui la vie chère continuera comme avant et qu'il n'a pas l'intention de s'en prendre aux intérêts des capitalistes qui s'engraissent sur le dos des consommateurs. Au moins, c'est clair.