Samedi 30 octobre à l’initiative du Collectif mosellan de lutte contre la misère, 150 personnes ont manifesté dans les rues du centre-ville de Metz, dont une bonne moitié de migrants, pour réclamer un logement. 

En effet, plus de 400 migrants, hommes, femmes, enfants, vieillards, pour la plupart venant des Balkans, vivent dehors dans la boue et la saleté depuis des mois. 

Leur donner un toit est tout à fait possible puisque, selon les derniers chiffres de l'Insee, il y a 7 600 logements vides sur Metz que les pouvoirs publics pourraient tout à fait réquisitionner. Seulement, ils ne veulent pas. Ils ne veulent pas créer « d’appel d’air » comme ils disent. Ils veulent signifier aux migrants qu’ils ne sont pas les bienvenus, qu’ils doivent passer leur chemin. 

Des membres du collectif ont interpellé le Maire (PS) jeudi 28 au conseil municipal. Le collectif fait recours juridique sur recours juridique pour essayer d’imposer des solutions de relogement. D’autant que les conditions de vie des personnes à la rue sont infernales. Ne pas les laisser là est une urgence et une simple question d’humanité. 

La Mairie de Metz fait campagne pour inscrire Metz au patrimoine mondial de l’humanité. Une humanité bien inhumaine qui ne sait pas donner un toit à tous ceux qui ont dû fuir leur pays.