Angoulême

L’Ehpad veut mettre à la porte un résident de 88 ans

Brève
09/04/2023

En maison de retraite à Fléac depuis 2012, ce vieux travailleur de 88 ans avait conclu un contrat de demi-pension compatible avec sa retraite de 1 300 euros. Aujourd’hui la direction de l’Ephad et le maire ont décidé de contraindre les pensionnaires dans ce cas à se mettre en pension complète, avec un supplément de 240 euros mensuel, ce qui dépasse ses moyens.

S’il ne paye pas, il sera saisi sur ses économies ou mis à la porte sans délai.

Il faut souligner que ce qui permet juridiquement au directeur et au maire cette infamie, c’est un décret d’application signé en janvier 2016 d’une loi de 2015 par Marisol Touraine ministre de la Santé de Hollande « garantissant aux personnes hébergées en Ephad un minimum de prestations »…

C’est beau, c’est grand, c’est généreux la gauche : raquer ou être mis à la porte à 88 ans !

 

Charente

Mobilisés contre les patrons empoisonneurs au cadmium

Brève
07/04/2023

Les travailleurs de l’usine SAFT et de Arts Energy – petite unité issue de la cession de l’activité des batteries au nickel-cadmium – rendent responsables ces entreprises et leurs dirigeants d’un empoisonnement au cadmium qui se solde par près 80 cancers. Ils ont fait traduire au tribunal les dirigeants. Ceux-ci ont été condamnés à 3 000 €… avec sursis.

C'est scandaleux, car comme le dit un syndicaliste : « 3 000 euros avec sursis alors qu’ils ont tué des gens et que des salariés d’Air France ont pris de la prison pour une chemise arrachée… ».

Alors, ils ont fait appel à Bordeaux, et ils se rendent ensemble à la séance, en appelant à juste titre à une « sanction exemplaire ».

Dernière minute : ce jeudi 6 avril, le tribunal, pas pressé lui, a renvoyé l’affaire au 21 décembre. La colère a explosé contre cette forme de mépris de classe et contre les dirigeants de SAFT et Arts Energy aux cris de « Pourriture, assassins ».

Nord-Charente

Contre la fermeture envisagée de collèges ruraux

Brève
07/04/2023

Alertés par la menace de fermeture de petits collèges ruraux du Nord-Charente, notamment celui de Villefagnan, de Champagne-Mouton, des parents d’élèves et leurs associations se mobilisent : ils organisent réunions d’information, conférences-débats, avant de se rassembler samedi matin 8 avril à Montemboeuf.

Le président du département et le directeur de l’Éducation justifient leurs projets par le faible nombre d’élèves inscrits dans chaque établissement – moins de 200 – qui selon eux serait un handicap pour la réussite des élèves !

Envisager de rayer de la carte un établissement, imposer de longs déplacements aux élèves, n’obéit à aucune logique, si ce n’est celle de la recherche d’économies au détriment des élèves et de leurs famille. Inacceptable !

Hôpital de Saintes (Charente-Maritime)

La situation continue de s’aggraver

Brève
05/04/2023

Sous prétexte de « complémentarité », l’hôpital de Saintes a été regroupé voici quelques années avec celui de Saint-Jean-d’Angely… à 40 kilomètres de là. Depuis, les suppressions de postes et de lits se multiplient, comme dans le reste des hôpitaux du pays. L’an dernier, c’est la maternité de Saint-Jean-d’Angely qui fermait pour être « regroupée » à Saintes. Une protestation avait déjà eu lieu à cette époque.

Aujourd’hui, c’est le service de convalescence de Saintes qui devrait partir à Saint-Jean. La trentaine de lits ne seront pas tous reconduits à St-Jean ni le nombre de postes de travail. C’est d’autant plus absurde que les personnes en convalescence à Saint-Jean devront revenir à Saintes pour les soins complémentaires !

Pourtant, par exemple, les 300 000 € de CICE donnés en 2016 à Stelia, filiale proche de Saintes d’Airbus, seraient bien mieux employés à maintenir les capacités de l’hôpital.

Un premier rassemblement de protestation s’est tenu à Saintes le 30 mars.

Dufour Yachts (Périgny, Charente-Maritime)

Grève pour les salaires

Brève
03/04/2023

Sur le piquet de grève de Dufour le 30 mars

Soixante travailleurs de Dufour ont à nouveau débrayé huit heures durant, à l'appel de la CGT rejointe par la CFTC, pour réclamer des hausses de salaires. Le patron ne propose que 1 % de hausse, et en la soumettant en contrepartie à l'acceptation du travail de nuit !

Ces salariés avaient déjà débrayé pour les mêmes raisons en octobre dernier. Dufour se plaint de ne pas trouver de main d’œuvre au moment où les commandes affluent, mais il impose des salaires proches du Smic et des conditions de travail dangereuses, comme en témoignent les nombreux accidents de travail.

Les grévistes ont bien raison de compter sur le rapport de force et de ne pas croire que le deuxième constructeur de bateaux du pays n’a pas les moyens d’augmenter leurs salaires.