Quelques mois après avoir dispersé le bidonville de l'avenue de Blida à Metz, un nouveau bidonville avec 150 migrants vient de se former. Six douches, six WC et 2 plaques électriques... un nouveau bidonville pour 150 réfugiés qui seront 500 demain car la misère ou la guerre pousse sur les routes de l'exil toujours plus de femmes et d'hommes à la recherche d'un endroit sur cette terre où vivre en paix.

L'INSEE affirme qu'il y a 7 600 logements vides dans l'agglomération messine. Et des femmes, des enfants et des hommes sont contraints de dormir dehors dans des conditions extrêmement précaires, avec des températures de quelques degré au dessus de zéro la nuit.

Il faut réquisitionner sans délai les logements vides qu'ils aient enfin un toit.

Jeudi 13 avril est organisé un rassemblement devant la Mairie d’Hayange par la CGT des communaux. Un militant CGT s’est vu notifier, trois jours après la grève du 21 mars, comme par hasard, une procédure disciplinaire sur son lieu de travail par… la Police municipale ! Histoire de renforcer le climat d’intimidation qui règne dans les services de cette municipalité FN.

Il est reproché à ce militant des « propos inconvenants » qu’il aurait tenu quinze jours avant, mais en fait la Mairie FN veut faire taire les revendications du personnel. Car le FN à la tête de la Mairie, c’est deux fois plus de précarité que sous la Municipalité précédente. Il a précarisé l’emploi, il y a un tiers de non titulaires avec des pressions sur les travailleurs handicapés que la Mairie traine des pieds à reclasser.

Le FN se présente souvent comme un parti anti-système… en tout cas pas contre le système capitaliste. Car quand il est aux manettes, les élus FN se comportent comme les autres politiciens bourgeois, en pire. La seule chose qui ne leur va pas, dans ce "système" qu'ils prétendent dénoncer, c’est qu’ils n’ont pas la place au soleil qu’ils aimeraient bien avoir. Aucune sanction ne doit être prononcée contre le militant CGT d’Hayange.

Mardi 4 avril, suivant l’appel national de la CGT, les agents de propreté ont manifesté dans les rues de Nancy.

Travaillant à des horaires décalés car ils interviennent avant ou après la journée de travail dans les bureaux, les magasins ou les hôtels, enchaînant bien souvent les temps partiels, généralement précaires, toujours mal payés, ils étaient près d’une centaine à se retrouver pour exiger des augmentations de salaires et un treizième mois.

Le secteur du nettoyage emploie quelque 15 000 travailleurs en Lorraine, des femmes pour la plupart. Par cette manifestation inédite, il ont affirmé qu’ils existent et exigé leur dû.

Vendredi 7 mars les employés du magasin La Halle de Nancy ont fait grève et distribué des tracts aux passants pour dénoncer la fermeture programmée au 31 août de leur magasin et de 140 autres magasins la Halle aux chaussures.

Le même jour d’autres salariés du groupe Vivarte manifestaient devant le siège de Vivarte à Paris. Selon les employés de Nancy, le magasin est rentable, mais il est liquidé dans le seul but de dégager du cash pour les actionnaires. Les financiers qui ont racheté Vivarte il y a quelques années sont en train de démanteler le groupe. 

Faire de l’argent par tous les moyens, avec pour conséquence de priver de leur emploi des centaines de travailleurs, voilà toute la logique destructrice du capitalisme.