Répression : relaxe pour ceux de Goodyear et les autres !

Article du journal de La Réunion
02/11/2022

 


Plusieurs milliers de manifestants étaient présents à Amiens, mercredi 19 octobre, à l’ouverture du procès en appel des huit ex-salariés de Goodyear condamnés à vingt-quatre mois de prison, dont neuf mois ferme, pour la prétendue séquestration de deux cadres à la suite de l’annonce de la fermeture de l’usine et des 1 143 licenciements qui devaient l’accompagner.

Les manifestants étaient venus de toute la France, en grande partie à l’appel de la CGT mais aussi d’autres syndicats et d’organisations politiques. Notre camarade Nathalie Arthaud était présente, venue apporter le soutien de Lutte ouvrière aux salariés injustement condamnés. Tous demandaient la relaxe.

Sans doute conscientes de l’émotion soulevée par cette condamnation à de la prison ferme pour de tels faits, les autorités judiciaires avaient fait savoir qu’elles auraient une attitude d’apaisement. Mais l’apaisement est bien limité car, si le procureur de la République n’a plus demandé neuf mois de prison ferme, il n’en a pas moins demandé le maintien des vingt-quatre mois avec sursis. Le jugement a été mis en délibéré au 11 janvier 2017.

L’exigence d’une relaxe totale des huit salariés condamnés demeure plus que jamais. Les travailleurs ne doivent pas laisser condamner un des leurs pour avoir refusé de se soumettre à l’inacceptable.