Mélenchon : un « insoumis » pas bien dangereux pour la bourgeoisie

Article du journal de La Réunion
02/11/2022

Jean-Luc Mélenchon a réuni mi octobre ses partisans, dans ce qu’il a appelé  « la convention de la France insoumise ». Mélenchon y a sorti de son chapeau dix mesures.

Parmi elles, on retrouve sans surprise les propositions aux relents nationalistes coutumières comme, par exemple, l’opposition aux traités de libre-échange avec les États-Unis (Tafta) ou le Canada (Ceta), ou encore la remise en cause des traités européens, et la possible sortie de l’Union européenne. Ce serait, dit-il, au nom de la défense de « nos » intérêts, ceux de la France ou, pour dire les choses plus nettement, ceux des capitalistes français. De tels discours, qui opposent les travailleurs d’autres pays à ceux qui travaillent en France, s’inscrivent dans une démagogie extrêmement dangereuse pour les travailleurs et leurs combats.

Pour imposer le moindre recul au patronat, il faudrait en fait créer un rapport de force qui soit en faveur des classes laborieuses. Le pouvoir dont la bourgeoisie dispose est du au fait qu’elle règne sur l’économie, soutenue par un puissant appareil administratif, policier et militaire. Si l’on omet de dire cela, comme le fait Mélenchon, présenter n’importe quel catalogue revendicatif, et le sien n’est nullement satisfaisant, n’est au mieux qu’un couteau sans lame. Ou plutôt un piège à électeurs.