L'ETA rend les armes. La lutte de classes demeure

Brève
13/04/2023

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés samedi dernier à Bayonne pour accompagner la fin de la lutte armée au Pays basque.

Des personnalités de tous bords ont appelé à clore cette période inaugurée sous le franquisme. Mais derrière cette unanimité pacifiste, la guerre contre les travailleurs, elle, pourtant, ne connaît pas de trêve.

Le combat nationaliste d’ETA a débouché sur une impasse. Pour défendre leurs intérêts contre les capitalistes de tous les pays, les travailleurs ont une autre force. C’est la grève, par-delà les frontières. Pour un autre avenir, « travailleurs de tous les pays, unissons-nous » !

 

Bassin de Lacq (64)

Yara, non à la fermeture de l’usine !

Brève
22/03/2023

La semaine dernière la direction de Yara a annoncé la fermeture de l’usine de Lacq à l’horizon de l’automne 2018. Fabricant essentiellement du Nitrate d’ammonium pour les engrais et les explosifs, elle emploie 86 personnes. Sa fermeture aurait des conséquences en cascade sur toutes les entreprises du bassin de Lacq dont les activités sont liées à celles de Yara, comme Air Liquide, Toray ou Arkema. Au total ce sont plusieurs centaines de travailleurs qui sont sur la sellette.

Ce plan social apparaît injustifié aux travailleurs de cette multinationale norvégienne de la chimie qui emploie 15000 personnes répartis dans 140 pays, affiche 700 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2016 et prévoit un plan d’investissement de 2,5 milliards d’euros pour un autre projet en Afrique de l’Ouest. Comment croire la direction qui annonce des millions de pertes sur les dernières années ? Pas dupes de ces manœuvres patronales, les salariés de Yara ont défilé sur le site de Lacq le 21 mars et ont été rejoints en solidarité par plusieurs centaines d’autres travailleurs des usines du site pour affirmer leur opposition à la fermeture de l’usine.

Les patrons se réfugient derrière les chiffres qui les arrangent pour justifier leurs mauvais coups. Qu’ils ouvrent leur livre de compte de l’année en cours mais aussi de toutes les années précédentes et les travailleurs constateraient alors que leur travail a permis aux actionnaires d’engranger des millions qui devraient permettre aujourd’hui de maintenir leurs emplois.

 

Disparition d'Henri Emmanuelli

La gauche de gouvernement a perdu l'un des siens

Brève
22/03/2023

Hamon a dit son émotion à  la disparition d’Henri Emmanuelli, dont il avait reçu le soutien. Pour Melenchon « La mer a emporté le rocher ». A droite aussi, Juppé lui a rendu hommage : « il savait assumer ses responsabilités jusqu’au bout ».

La politique défendue par Emmanuelli, elle, n’a pas de regrets à laisser aux travailleurs. De ses débuts au sein du PS à la fin des années soixante-dix jusqu’au poste de président du Conseil départemental des Landes qu’il occupait à son décès, il a joué son rôle au sein de la gauche pour faire reculer la condition ouvrière.

Ayant été écarté des premières places, suite à sa condamnation dans l’affaire Urba dont il a accepté de  porter le chapeau, il s’était positionné à la fin de sa vie en tant que mauvaise tête du PS. Après lui il ne manque pas de politiciens, Hamon, Melenchon..., prêts à nous resservir une « autre gauche » pour mieux défendre les intérêts du patronat. Il ne faut pas se faire abuser, les travailleurs ont payé pour savoir qu'ils ne sont pas dans leur camp.

La Poste - Gironde

Grève à la plateforme de tri industriel

Brève
07/03/2023

Ce mardi 7 mars, la plateforme de tri industriel courrier (PIC) de Cestas en Gironde était en grève à 60% des services de production.

Les travailleurs répondaient ainsi à un appel à la grève commun à toutes les PIC du pays. Les revendications portaient sur les salaires (grade 2.1 de base, 13e mois, prime pénibilité…) et l’emploi (remplacement des départs à la retraite et CDI pour tous les précaires). Mais surtout, les grévistes ont exprimé leur ras-le-bol d'une direction qui cherche à mécaniser systématiquement le tri du courrier, rendant le travail toujours plus pénible faute des emplois en nombre suffisant sur le centre. Les grévistes ont aussi dénoncé le mépris de la direction qui revoit tout à la baisse, comme le temps réel des pauses, les récupérations des jours fériés, les départs de vacations...

Cette journée réussie en appelle d'autres. Car tous les postiers sont bien conscients que pour faire reculer la direction, il faudra construire un véritable rapport de forces.

LGV Tours Bordeaux

Les profits sont sur les rails

Brève
28/02/2023

Hollande est venu inaugurer la nouvelle ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux. Si les usagers, du moins ceux qui auront les moyens de se payer le voyage, vont y gagner une heure de trajet, les trusts du BTP et les financiers vont y gagner des milliards.

Cette ligne à grande vitesse a été réalisée au travers d'un partenariat public-privé : sa construction et surtout son exploitation ont été concédées pour 50 ans à un consortium, Lisea, dominé par le trust du BTP Vinci, à hauteur de 33%, et deux fonds d'investissement, pour 20 et 22%. Ainsi, pendant 50 ans, la SNCF et tous ceux qui feront passer des trains paieront à ces requins des péages à raison de 22 euros par kilomètre.

Au bilan de ces péages, la SNCF annonce déjà qu'elle sera sur cette ligne en déficit. Il est facile de prévoir que ce seront les usagers et l'Etat et les collectivités qui paieront la facture. Par contre, pour les trusts et les financiers, il n'y a que des bénéfices qui sont annoncés !

Hollande, qui a passé son quinquennat à distribuer des cadeaux aux entreprises, est venu fêter avec la LGV un des plus somptueux que l'Etat leur ait fait ces dernières années.