Le groupe Schaeffler a fini la première phase de rénovation énergétique de ses usines de Haguenau. L'investissement nécessaire a été de 4,5 millions d'euros. Sur cette somme, 205 000 euros ont été versés par la Région Alsace et Électricité de Strasbourg (ÉS) suite à l'appel à projet Entreprises et efficacité énergétique ; 1,103 million d'euros provient du rachat par ÉS des certificats d'économie d'énergie.

L'investissement a donc été financé à près d'un tiers par de l'argent public. Les économies générées par les travaux iront eux dans les poches de la famille Schaeffler, une des plus riches d'Allemagne.

Les syndicats du groupe Aldes ont, dans le cadre du comité d'entreprise, refusé hier le plan de la direction relatif à la fermeture de l'usine du Port-du-Rhin à Strasbourg (54 salariés) et de l'agence logistique et commerciale de Toulouse (6 salariés).

Les salariés strasbourgeois, qui rejettent les offres de reclassement internes au groupe et à qui la direction ne propose que le minimum légal en indémnité de licenciement, ont multiplié les débrayages quotidiens depuis mardi. Ils ont été soutenus par leurs collègues des tois sites lyonnais d'Aldes qui ont débrayé jeudi.

Les travailleurs n'obtiendront que ce qu'ils arriveront à arracher à la direction. Ils ont bien raison de continuer à maintenir la pression.

En meeting jeudi soir à Strasbourg, Fillon s'est fait enfariner par un homme aux cris de « lobbyiste, escroc ». Lobbyiste, Fillon l'est comme comme homme politique dévoué au grand patronat. Escroc, on attend le verdict judiciaire, mais on peut déjà dire qu'il a bénéficié de largesses de la part de riches amis et qu'il a su utiliser les deniers publics pour faire prospérer sa famille.

Fillon a réagi en disant « ce qui ne tue pas rend plus fort », cette force, « je la mettrai au service des Français ». Comprendre au service des bourgeois et de ses amis milliardaires.

De passage en Alsace ces derniers jours, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti Communiste, a réitéré son appel à unifier les forces de gauche, pour les présidentielles et pour les législatives.

Laurent et les dirigeants du PCF se sont ralliés à Mélenchon pour les présidentielles. Comme ils l'ont fait par le passé avec Mitterrand, Jospin ou Hollande, ils reprennent une politique qui a désarmé les travailleurs.

Pour imposer un recul aux exploiteurs et à leurs valets politiques, il faudra une contre-offensive d'ensemble du monde du travail, et pas des combinaisons politiciennes d'appareil ni rechercher un sauveur suprême.