Afghanistan : l'impérialisme, père de toutes les barbaries Les Etats-Unis ont largué, une première, leur plus puissante bombe non-nucléaire, surnommée la «mère de toutes les bombes» en Afghanistan, au motif de la lutte contre le terrorisme et contre Daech. Depuis plus de quinze ans, cet argument a couvert toutes les interventions des grandes puissances en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient. Et le moins que l'on puisse dire est que ce terrorisme d'Etat n'a pas fait reculer les groupes terroristes : par ses massacres de masse et le chaos qu'il répand, il ne fait qu'alimenter ses recruteurs. La solidarité des couches populaires Dans le Gard, une femme de 40 ans, atteinte d'un cancer, s'est vu dérembourser son traitement par la Sécurité sociale au motif d'un service médical rendu jugé insuffisant. Pourtant, d'après elle et son médecin, son traitement lui a changé la vie. Pour financer malgré tout son traitement, elle a dû faire appel à des dons, qui ont heureusement été généreux. Au nom de l'équilibre budgétaire, la Sécurité sociale n'hésite pas à dérembourser nombre de médicaments. Il n'y a qu'avec les trusts pharmaceutiques et les banques à qui elle verse des milliards que la Sécurité sociale est aux petits soins. Liberté de circulation et d'installation, d'urgence ! Un rapport de l'Organisation Internationale pour les Migrations informe qu'un nombre croissant de migrants transitant par la Libye sont vendus sur des « marchés aux esclaves » pour être soumis au travail forcé ou à l'exploitation sexuelle. Ils sont vendus entre 200 et 300 euros par les réseaux de passeurs. Si ces migrants se trouvent livrés à des passeurs sans foi ni loi en essayent de survivre en fuyant la misère, les guerres et les dictatures, c'est parce que les dirigeants européens, qui ont une bonne part de responsabilité dans cette misère, dans ces guerres et dans l'existence de ces dictatures, leur ferment les portes de l'Europe. Ah ça ira ! Les salariés des boulangeries Paul ont dû s'étouffer en apprenant que sur la chaîne YouTube de Fillon leur patron Francis Holder osait dire « j'ai décidé de voter pour Monsieur Fillon. Je suis ici en tant qu'ambassadeur des 14 000 personnes de l'entreprise ». Fillon aime comme le bon pain, manoirs, emplois fictifs, mais aussi ces patrons qui considèrent leurs salariés comme « leurs gens », qui doivent penser et voter comme leurs « bons maîtres ». Bref dans ce monde-là, on rêve d'un retour au temps féodaux d'avant la révolution. Son épouse, elle, directrice d'une branche du groupe de son mari a cependant protesté contre le choix de son époux : c'est qu'elle a choisi un autre petit mitron puisqu'elle fait partie du comité de soutien de Macron... Chômagitude pour Royal ? Ségolène Royal a échoué dans son ambition d'obtenir la direction du Programme des Nations unies pour le développement de l'ONU censé lutter (on voit avec quelle efficacité !) contre la pauvreté et les inégalités dans le monde. Elle visait une reconversion dorée internationale, en faisant valoir ses états de service en France. Raté ! Elle manquait visiblement d'appui dans le reste du monde... Devra-t-elle pointer à Pôle-emploi en Poitou-Charentes ? Faut pas s'affoler, cette ancienne énarque, ancienne ministre, ancienne moitié d'un ex-président de la république dispose de ressources... pas toutes naturelles. Trump joue avec le feu nucléaire Trump et l'administration américaine continuent de faire jouer leurs muscles. Après avoir envoyé des missiles contre un aéroport militaire syrien la semaine dernière, ils ont envoyé un porte-avion américain vers la Corée. Et la Corée du Nord menace maintenant d'une riposte nucléaire. Après avoir ravagé le Moyen Orient, n'y laissant que chaos et bandes armées barbares, l'impérialisme américain, soutenu par les puissances européennes, fait monter la tension. Nul ne peut prévoir quelles peuvent être les suites de ces mises en scènes belliqueuses. Mais cette logique -si l'on peut utiliser ce mot à cette occasion- peut mener, d'escalade en escalade folle, à un conflit qui se généraliserait. Ce serait une oeuvre de salubrité publique que de mettre hors d'état nuire ce prétendu « ordre » impérialiste. De toute urgence. Les compagnies aériennes surprofitent Après avoir été traîné par terre, un médecin d'origine vietnamienne vivant depuis plusieurs années aux Etats-Unis a été débarqué de force d'un avion de la compagnie United Airlines, suscitant l'indignation générale. Après s'être justifiée en prétendant avoir affaire à un individu "perturbateur et agressif", la compagnie s'est finalement excusée après 48 heures devant le tollé soulevé et surtout après la baisse de son titre en Bourse. Mais pas question pour elle comme pour ses concurrentes d'en finir avec le surbooking, qui permet aux géants du transport aérien de vendre plus de sièges que ne contient l'appareil pour une rentabilité maximum. Inhumanité d'Etat Le camp de migrants de Grande Synthe, dans le Nord, a été ravagé par un incendie. 1 500 personnes, qui y vivaient déjà dans le plus grand dénuement, n'ont maintenant même plus de cabanon en bois pour se protéger. Ce camp, créé à l'initiative de la mairie devant l'incurie de l'Etat, restait des plus précaires, comme le montre cet incendie. C'est révélateur de l'inhumanité avec laquelle l'Etat français, qui abreuve de milliards le patronat, traite ces réchappés de la mort que sont les migrants. L'éducation civique... en temps réel Trois lycéens de Seine-Saint-Denis d'origine africaine et leur enseignante portent plainte contre l'État pour discrimination raciale. Lors d'un voyage scolaire, ils ont été la cible d'un contrôle policier au faciès. Ces jeunes y sont malheureusement bien trop habitués. Mais cette fois-ci la vexation de devoir écarter les bras, d'être palpé, de devoir vider leurs poches, ouvrir leurs valises devant leurs camarades et les propos grossiers de certains policiers ont fait déborder le vase. Et quand ils ont voulu porter plainte avec leur professeur au commissariat, elle a été refusée. Ces jeunes ont tenu à ce que ce qui leur est arrivé soit largement connu. Leur triste mésaventure n'est, malheureusement, pas si exceptionnelle qu'on pourrait le croire.